vendredi 23 septembre 2011

L'Olan : premiere news... avec un peu de retard...






Fin aout, avec Pierre Labbre nous sommes retournés à l'Olan pour terminer un projet qui me tenait à coeur.

Voici le récit :

La face Nord Ouest de l'Olan est une des paroi les plus impressionnantes des Ecrins, et certainement une des (ou la plus) raide du massif. Fermant le magnifique Vallon de Font Turbat, elle était parcouru jusqu'à présent par 2 voies mythiques. La première, sur la droite de la face, fut ouverte en 1956 par la célébre cordée Couzy / Desmaison par un itinéraire vraiment impressionnant et audacieux. La deuxième fut ouverte en 2 fois par la cordée Bouilloux / Wilmart en 1977 et par la célébre cordée Cambon / Francou qui réalisera l'impressionnante fissure de sortie, en 1981.
J'ai eu le plaisir et la chance de parcourir ces 2 voies, et à chaque fois, je suis revenue vraiment envouté par cette endroit et par cette face. L'idée de tracer ma propre ligne dans cette paroi m'ai venu au cours d'une simple ballade en famille il y a 2 ans. Dès la fin de l'été, nous somme revenus avec Jean Baptiste Daereck dans l'idée de tenter quelque chose! Malheureusement les conditions météo nous ont forcée à faire demi tour (en laissant malheureusement un spit) après avoir parcouru 6 belles longueurs. Mais l'idée restait toujours gravée dans ma mémoire...
En cette fin de saison 2011, le créneau météo semble là et la motivation est au maximum pour un projet de cette envergure. Cette fois ci, c'est avec Pierre Labbre, Chamoniard Pyrénéen (ou l'inverse) très fort, que nous nous lançons dans cette aventure! Je suis d'autant plus enthousiasme car le gaillard découvre l'endroit pour la première fois!
La marche d'approche dans cet endroit calme et bucolique m'enchante, je suis vraiment heureux d'être là. L'arrivée et l'accueil au refuge confirme l'idée que l'on est presque au paradis!!! Sophie, "l'ange gardienne" de ce lieu est simplement incroyable de gentillesse et de générosité. Après un apéro et un repas hallucinant, c'est l'heure de se coucher. Le reveil est d'autant plus difficile que l'on a encore le ventre plein. Pas le temps de digérer et l'on est déjà dans le fameux socle. Apres quelques errances habituelles et quelques taquets accrochés à des touffes d'herbes nous voila au pied du mur.
Les premières longueurs se passent assez bien, les souvenirs reviennnent. On se retrouve assez rapidement au pied de la longueur qui m'avait posé problème et où l'on avait pris la grèle. Pierre attaque sur un ou deux pas d'artif puis continue en libre cette longueur vraiment pas facile et difficile à protéger. Impressionnant! On évite le grand dièdre mouillée par 2 longueurs en ascendance à gauche et l'on se retrouve dans la partie médiane, plus facile, de cette paroi. C'est maintenant l'heure de chercher un endroit pour bivouaquer. C'est chose faite 3 longueurs plus tard. Quelques minutes de terrassement et on obtient un jolie nid douillet pour la nuit. Le soleil du soir nous réchauffe incroyablement dans cette face ouest qui nous offre un merveilleux coucher de soleil.
L'objectif initial de sortir droit dans le triangle sommitale est abandonné au petit matin étant donné la raideur et la compacité du mur finale. Nous rejoignons donc la directe de gauche, par une belle rampe à droite, juste avant la fissure mythique. Nous trouvons alors, à droite de celle ci, une autre fissure qui à l'air de faire! Une longueur vraiment belle, gazeuse et qui passe en libre, suivi d'une autre un peu plus facile nous amène à rejoindre la dernière longueur en 6a de la directe de gauche. Il est 12h quand nous débarquons au sommet. Encore un moment magique et le bonheur d'avoir réussi ce beau projet. L'arête du retour et la descente du glacier sans crampons laissera d'autre souvenirs et c'est vers 16h30 que nous débarquons au refuge accueilli comme des rois par Sophie.
Cette nouvelle voie s'appelle donc "Chauve qui peut"...Ceux qui nous connaissent comprendrons!!! La difficulté globale est ED avec des passages de 6c/7a et A1.
Grimper dans ces conditions est un pur bonheur, dans ce massif si sauvage et authentique, on à l'impression de pratiquer la montagne comme il y a 50 ans.

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