mardi 21 février 2012

La cascade de la Pisse... On prend les mêmes et on recommence...


Les exceptionnelles conditions de gel de ces dernières semaines rendent tous les projets, même les plus improbables, d'un seul coup, envisageable! 
Ajoutez à cela une certaine euphorie ambiante, dans le petit monde des grimpeurs de cascade, et tout devient possible...

Plusieurs années que je passe devant en voiture et, à chaque fois, c'est la même idée qui me viens à l'esprit : si ça regèle un jour, je suis obligé d'y aller! La dernière fois, c'était encore en 2001, où plusieurs fortes cordées ont saisi l'opportunité de grimper ce vrai "monstre" de glace. A cette époque, grimpant régulièrement dans le coin,  je n'avais ni le niveau, ni la maturité pour envisager ce genre d'ascension. 11 ans plus tard, LA cascade de Malaval, "La Pisse" s'est re-figée!!! Et cela n'a pas échapper au maître robin, mon compagnon de cordée du moment, qui m'appelle le dimanche soir : "Mat, il faut y aller, je suis allez au pied et je pense que ça passe sans prendre trop de risque". 
Ok, comme ce n'est pas l'envie qui manque et que je ne peux rien refuser à Robin, malgré un début de grippe, on se retrouve chez lui le lundi soir, pour un départ très matinal le mardi matin. 

A 6h30, en pleine nuit et à la frontale, nous attaquons la cascade. L'ambiance est légèrement angoissante(!), on devine l'océan de glace au dessus de nos têtes mais, dans le noir, on a du mal à avoir une idée précise de la longueur et de la raideur des passages qui se présentent. Une première longueur à corde tendue pour grimper le long socle et on se retrouve au pied du ressaut raide, dans la partie droite de la cascade. J'attaque dans un dédale de méduse et je fais un relais dans une petite grotte au pied de la longueur qui semble la plus raide. Il commence à faire jour et là, on se rend vraiment compte de l'ambiance hallucinante de cette cascade. A 7 mètres de moi, la cascade coule et le grondement de l'eau donne un caractère particulier à cette ascension. Robin attaque donc le tube très raide, en bonne glace mais très stalactité. Bref, une longueur pas facile du tout. Bravo l'Ancien(!!!). S'en suit 2 grandes longueurs, pas extrêmement raide mais la qualité de la glace, très froide et cassante, rendent l'escalade pas très évidente. Et c'est à 9H45 du matin que nous débarquons sur le plateau sommitale, tranquillement réchauffés par les rayons du soleil qui vient d'apparaitre! Un timing parfait! C'est un super moment pour nous, un autre petit rêve qui vient de se réaliser... 
La descente par la nouvelle via ferrata, partiellement sous la neige est une autre aventure.  Maintenant le redoux annoncé pour les jours qui suivent va surement précipiter la fin de la saison pour ces grandes cascades. 
Il va falloir se réveiller...

Le monstre




Rob au début de la longueur raide

Rob heureux!!!

Une ambiance de ouf!!


Le Plateau


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