dimanche 3 novembre 2013

Retour du Népal...

Salut à tous,

Apres quelques 7 semaines au Népal et pas mal de rebondissements, nous voici de retour à la maison...

Je voulais sincèrement tous vous remercier de nous avoir suivi et surtout pour nous avoir envoyer tant de messages et de mails d'encouragements! Je peux vous assurer que ça nous a beaucoup touché et motivé!!!

Pour ma part, je repars dans une semaine direction le soleil et la chaleur, en Jordanie.

Encore merci à tous et bonne fin d'automne.

Au plaisir de vous croiser


Mat



Voyage au bout de la peine…

Le 11 septembre, après un voyage sans encombre, nous voici tous les quatre à Katmandu où nous sirotons tranquillement une bière dans un restaurant bien calme à l'écart du bouillonnement de Thamel.

lundi 9 septembre 2013

Gaurishankar Project

Ça y est la saison d'été est terminé pour moi et il temps de penser à notre futur projet, préparer depuis le début de l'année.
Pour cette fois,  nous partirons au Népal pour vivre de nouvelles aventures entre amis! Notre objectif sera le Gaurishankar, un sommet peu connu, situé à l'Est du pays, dans la vallée sauvage de la Rolwaling. Nous tenterons de gravir la face sud, vierge, de ce sommet, culminant à près de 7200m.

Encore une fois, je partirai avec mes amis Pierre Labbre, Jérome Para et Mathieu Maynadier. Nous nous connaissons très bien et je suis heureux de partir avec eux.
Le départ est pour demain, mardi 10 septembre, et le retour prévu fin octobre. D'ici là, il y aura une phase d'acclimatation, de l'attente, de l'effort, des bons moments mais aussi des plus durs... pour espérer se retrouver tous ensemble sur ce magnifique sommet!
Un petit blog ainsi qu'une page Facebook sera mis en place pour suivre régulièrement notre aventure.
L'adresse du blog est : www.gaurishankar-project.tumblr.com

Je vous souhaite donc à tous un très bel automne....





Traversée Bec du Canard - Aiguille d'Arias

Encore une très belle journée de montagne avec mon Yves!!!
Que dire de plus si ce n'est que la montagne avec lui est réellement un immense plaisir!  Tout est simple, évident. Son bonheur et son aisance là haut me fait dire qu'il est fait pour cette activité, que j'ai vraiment eu de la chance de le rencontrer.
Alors cette fois-ci, dans notre quête de course longue et sauvage, nous optons pour cette traversée mythique, une vieille classique du massif, course n°44 de la bible de Gaston! Pour tout les 2, ce sera une découverte et une première sur des sommets discrets.
Apres une belle soirée au refuge de la Lavey, nous serons seuls pour ce projet. Comme d'habitude avec Yves, le rythme est soutenu et nous atteignons rapidement le début des difficulté, le Bec du Canard. A partir de là, une belle arête nous attends. L'itinéraire n'est pas toujours évident et le rocher demande parfois de l'attention mais ce que nous retiendrons, c'est que cette course est une belle chevauchée en plein ciel, sur une arête parfois très effilée et très esthétique. Ainsi, le temps passe très vite et on ne s'ennuie jamais. Nous atteignons l'Aiguille des Arias en fin de matinée et nous profitons de ce beau belvédère avec un temps merveilleux. La descente par le col d'entre-pierroux ne sera pas la partie la plus agréable de cette course, mais elle se fait assez facilement.
Finalement, nous serons au refuge vers 14h, 10 h après l'avoir quitté, et nous savourerons une bonne omelette pour nous remettre de ce long effort de près de 2000m de dénivélé!


jeudi 5 septembre 2013

L'arête des Grands Montets à L'Aiguille Verte

Ce beau projet, avec Nathanael, nous l'avions prévu de longue date! Restait à trouver un créneau conjuguant beau temps et bonne condition de la montagne.
Ce fut chose faite cette 3ème semaine d'Aout! Nathanael est un passionné de montagne qui y passe une grande partie de ces vacances. La Verte est un sommet mythique et cette arête, qui se détache bien depuis Chamonix est vraiment bien attirante. La stratégie est de prendre la première benne et de bivouaquer le plus loin possible, certainement avant le sommet, au col du Nant Blanc.
Dès le départ, nous avançons vraiment bien et Nat ne semble pas ressentir trop l'altitude. Les conditions sont top, bref, on cavale sur cette arête! Nous rejoignons donc le fameux col vers 14h! Nous poursuivons bien sur jusqu'au sommet qui est atteint 1H30 plus tard. Pas un brin de vent, on est en polaire et on savoure ce moment unique et si particulier. Ca y est, Nat est "un montagnard"!
La descente de la Verte n'est pas à négliger surtout que le couloir Whymper étant trop sec, nous passerons par l'interminable arête du Moine! La fatigue commençant à se faire sentir nous décidons de nous arrêter vers 19h pour profiter d'un super bivouac, face au Grandes Jorasses! Une soupe et au lit!
Le Lendemain nous attendrons le soleil pour démarrer et après 1H30 de descente nous prenons pied sur le glacier de Talèfre! Plus qu'à se laisser aller jusqu'au refuge puis au train du Montenvers pour profiter enfin d'une bonne biere et d'une belle assiette montagnarde!
Bravo Nat, c'était vraiment une belle course et tu as vraiment assuré! A la prochaine!

Coste Rouge à L'Ailefroide

Cela commence à faire quelques grandes courses que nous partageons avec Eric. Chaque année, en plus de pratiquer la montagne avec des copains à un bon niveau, Eric a envie d'une aventure un peu plus sérieuse.
L'année dernière, nous avions parcouru, la Pierre Alain à la Meije. Cette fois ci, changement de décor, nous passerons à un versant nord et pour compliquer un peu l'affaire, nous bivouaquerons au milieu de l'arête! Cette arête est encore un monument du massif, ouverte en 1913 par Angelo Dibona et Guido Mayer. Et pour moi aussi, c'est une découverte, car je n'ai jamais parcouru cette ligne. Je suis d'autant plus excité!
Nous partons du pré de Mme Carles tranquillement en fin de matinée et nous montons direction le col de Coste Rouge. On ne sait pas trop où bivouaquer mais comme on avance bien, on décide de continuer un peu. A la brèche, sous la tour Pointue, nous trouvons notre bonheur : un bivouac super confortable et encore ensoleillé! A ce moment là, à 100 m de nous, une cordée se fait hélitreuiller sous nos yeux! Pas très rassurant mais j'ai confiance en nous!
Nous passerons une superbe soirée et une bonne nuit. Le lendemain, malgré des conditions difficiles à cause de la neige récemment tombé, nous avançons correctement dans ce terrain délicat. Le sommet est atteint vers 11h et c'est une première pour tout les 2.
La descente, souvent décrite comme cauchemardesque, se passe finalement assez bien et nous sommes rapidement sur les vires de l'Ailefroide Orientale. Plus qu'à se laisser descendre sur ce chemin de retour bien long! Ça nous laissera le temps de savourer cette belle course et de penser à nos futurs projets!
Merci Eric pour ta confiance et pour me donner l'opportunité de réaliser des courses comme cela. A tout bientôt.

Arete Kuffner au Maudit

Avec FX et Alex, nous avions passé un super séjour de ski autour de la Grave cet hiver! L'idée de grimper ensemble cet été m'avait emballé et nous avions prévu un gros morceau : le Mont Blanc, par l'éperon de la tournette. Mais comme souvent la météo capricieuse nous empêche de partir pour une longue bambée. Je leur propose donc cette Kuffner en lot de consolation.
Mais quelle lot, c'est une magnifique arête, mixte et aérienne, qui mène droit au Mont Maudit, à quelques pas du Mont Blanc.
Pour être plus rapide, devant le mauvais temps annoncé dès la mi-journée, nous choisissons de bivouaquer à la Fourche, petit promontoire incroyable perché sur cette arête. Par contre, ce qui me fait souci, c'est le monde, car on est quand même à Chamonix et j'ai pas envie de dormir dehors, sans duvet, devant la cabane, comme ça arrive parfois!
Grande Chance, nous serons seul ce soir dans ce lieu magnifique! Un super moment.
La suite, c'est une ascension qui se passe sans problèmes, les 2 gaillards, quoique pas acclimatés, ont le pied sûr et une bonne expérience de la montagne. Sommet du Maudit à 8H30, le Mont Blanc se couvre déjà! Allez on se presse pour la descente du Tacul (gare au Séracs!) et on savoure (!!) la remontée à l'Aiguille pendant que les cumulus gagnent du terrain! Ca y est nous avons gagné notre course contre les nuages.
Bravo les gars et merci pour ces bon moments, on remet ça quand vous voulez!

Le bivouac

Pilier Sud de la Barre des Ecrins

C'est avec Jean marc que j'ai eu le plaisir de réaliser ce monument de l'alpinisme dans les Ecrins.
Jean Marc, c'est un habitué des lieux, qui a réaliser beaucoup de grandes courses dans le massif, et qui continue de le découvrir. Il a donc une grande expérience de ce terrain et il en faudra, car cette fois ci, le morceau est plutôt costaud! Rien d'autre que la plus grande paroi du coin avec une belle partie d'escalade pas facile et haut perché, "le bastion"!
Nous bivouaquons au Balmes de François Blanc, avec Dominique, sa femme, qui partage ce moment avec nous. En plus de cela, elle sera charger de descendre notre bivouac pour que nous puissions partir léger! Un grand merci Dominique!
Le départ à 4h n'est pas facile surtout que la rimaye nous pose pas mal de souci dans ce noir totale. Par où passer?
Le socle déroule plutôt bien et nous sommes rapidement au pied du bastion. A partir de là, ce sera les chaussons que nous utiliserons pour être plus efficace dans ce terrain raide et impressionnant, mais finalement, jamais trop difficile. Il faut faire attention à ce rocher de la barre à la solidité toute relative...
Pour sortir du raide, nous passons passons par ce fameux miroir qui sonne la fin des difficultés... mais pas la fin de la journée!
Encore 300 m de terrain bien pourrie et nous voici au sommet vers 14 h! Une photo et un casse croute. Il ne faut pas mollir car la descente du glacier Blanc va nous occuper un moment pour finalement retrouver la voiture vers 19h, bien fatigué!!!
Bravo Jean Marc, tu as vraiment assurer dans cette ascension complète et difficile!



mardi 27 août 2013

La reine Meije

Encore une fois, c'est grâce à Thomas que j'ai le plaisir de réaliser cette magnifique course. Thomas, c'est un très vieux(!) potes, grand guide de la Grave, avec qui j'ai toujours plaisir à encadrer tant sa bonne humeur et sa gentillesse sont immense. Une course avec lui, c'est toujours simple et un pur moment de montagne.
Pour ce projet, je grimperai avec Catherine, une habituée du camping du pied du col, pour qui cette ascension est un rêve! Quel bonheur de l'aider à réaliser ce rêve, on ressent vraiment son bonheur d'être là! C'est réellement un des aspects qui fait que j'aime beaucoup ce métier.
En plus de cela, guider sur la Meije est toujours un moment génial. La qualité du parcours, sa beauté et sa variété en font, indubitablement, une des plus belles courses des Alpes!
Catherine se débrouille vraiment bien dans ce terrain et la montée au Grand Pic ne sera qu'une formalité. Quelques photos au sommet et nous attaquons la traversée des arêtes. Les conditions sont top et nous avançons rapidement jusqu'au fameux doigt de Dieu.
Cette année, le refuge de l'Aigle n'est malheureusement non gardée, donc nous ne profiterons pas d'une bonne omelette réparatrice et nous descendons directement au pied du col, où, après une journée bien remplie nous savourons une bonne bière bien mérité!

Merci et bravo à Catherine et merci Tom de me faire confiance, c'est toujours facile de travailler avec toi!


Stage Montagne de la Terre Initiation 15/17

Comme chaque année, j'ai quelques stages prévus avec cet organisme dont l'objectif est axé sur la formation. C'est toujours intéressant, l'équipe, des guides et au centre, est top et je passe de tres bon moments en montagne.
Cette semaine, je serai en compagnie de 6 jeunes entre 16 et 17 ans, tous motivés et plein de bonne humeur.
Apres une journée escalade, révision des manips et grandes voies à Ailefroide, nous avons prévu un petit tour d'alpinisme sauvage comme seul le massif des Ecrins peut nous réserver.
Nous partirons du refuge des Bans. L'accueil des gardiens et la tranquilité des lieux en font un des refuges les plus sympa du massif. Le lendemain nous passerons par le pas des Aupillous et nous rejoindrons le refuge de Chabournéou, un autre endroit calme et paisible où l'accueil est aussi géniale.
Profitant des bonnes conditions de neige de cet été 2013, nous grimperons le lendemain, sous un temps médiocre, la pointe de Chabournéou, en aller/retour.
Et pour finir, direction le Pic de Loup que nous gravirons en traversée par une très belle arête en bon rocher. Pour rentrer a la maison, nous rejoindrons, dans un terrain bien sauvage, le vallon de l'Aup Martin puis le parking d'Entraygues.
Voila un super tour que je ne connaissais pas et qui vaut vraiment le coup pour la variété et la tranquillité du parcours! Un vrai bas e pour l'initiation à l'alpinisme. A refaire!
Bravo les gars, malgré le temps capricieux vous avez été tous bien guerrier et vous m'avez bien fait marrer!!!


mercredi 7 août 2013

La traversée de l'Olan

Yves, vous le connaissez, c'est un passionné de montagnes sauvages, toujours doté d'une condition physique de mutant!
Cette fois ci, nous partons pour la traversée de l'Olan. Pour moi, cette course à une saveur toute particulière. C'est un parcours sauvage, varié, au départ d'un refuge incroyable, enfin surtout les gardiens (Sophie et Louis!), le refuge de Font Turbat. Bref, je trouve que cette course est vraiment une base des Ecrins, à faire absolument!
Sinon, pour la course, comme d'habitude avec Yves, nous explosons les horaires et sans se presser nous sommes au refuge de l'Olan à midi pour savourer une bonne omelette. Je suis vraiment impressionné par son aisance dans ce terrain, un vrai "chamois" que j'ai peine à suivre!
Merci à toi, Yves, pour me donner le plaisir de faire des courses dans ces conditions. On se retrouve bientôt...

En bonus, un petit article sans prétention sur la course que j'avais écrit pour un Hors Série de Montagne magazine.


"La traversée de l'Olan



Coincé entre le Valjouffrey et le Valgaudemar, deux des vallées les plus sauvages des Ecrins, L'Olan est une très belle montagne qui, à mon avis, caractérise le mieux l'alpinisme de ce merveilleux massif.

D'abord, elle ne se découvre et ne se laisse approcher qu'après une longue et belle randonnée. Impossible de l'observer depuis une route ou un téléphérique! Ainsi, c'est toujours une surprise et un instant particulier de l'apercevoir, au détour d'un lacet, en levant, pour un moment, la tête de ses chaussures. Ensuite, c'est une montagne modeste, ce n'est ni la plus haute, ni la plus difficile, mais fouler son sommet demandera toujours une certaine expérience et au delà, une certaine débauche d'énergie. En effet, toutes les voies pour atteindre le sommet sont longues et délicates, le rocher demande toujours de l'attention et l'équipement en place est des plus minimaliste. Enfin, et c'est parfois tout aussi important que la course en elle même, les refuges qui l'entourent sont vraiment classe et l'accueil des gardiens vous permettra de passer une soirée réellement exceptionnelle.

La course proposée est une traversée, qui, en plus de vous faire passer de l'Isère aux   Hautes Alpes, vous permet donc de découvrir plusieurs versants et plusieurs ambiances qui entourent cette montagne. Des paysages bucoliques, quoique bien aride, du versant sud, à l'impressionnant versant Nord Ouest et sa face de 1100m , en passant par les grand bassins glacières du versant Nord et Est, l'Olan est définitivement une montagne complète pour montagnards complets!

Traverser L'Olan, c'est aussi se mettre dans les pas de grands alpinistes. Si l'on doit la première ascension à Coolidge en 1877, l'ascension majeur de l'arête Nord a été conduit, depuis le vallon de la Lavey, par Gaspard, le vainqueur de la Meije, en 1880! L'itinéraire originale que nous vous proposons depuis Font turbat est l'oeuvre de Celestin Bernard, en 1921, utilisant merveilleusement une magnifique diaclase (définition?), visible depuis le refuge. Enfin, la voie de descente, voie normale du versant Sud est une voie de Jean Escarra, de 1908. Gravir une montagne, c'est aussi grimper en pensant à son histoire, et en se replongeant un peu dans la peau des premiers ascensionnistes, on entre inévitablement dans une autre dimension.

Pour éviter une longue et pénible navette de voiture nous vous proposons donc de réaliser une boucle à partir de la Chapelle en Valgaudemar. La première journée, pour rejoindre le refuge de Font Turbat, est un peu plus longue mais reste une jolie étape de mise en jambe. La descente du col Turbat dans l'ombre de la face nord ouest est un très beau moment. Attention quand même à bien rester attentif sur le balisage et sur les signes d'usure du rocher (qui sont souvent de bons indices!) car le bon itinéraire, c'est à dire          le plus facile, n'est pas toujours évident à trouver! Après un repérage minutieux du chemin qui monte au lac des Pissoux, pas évident à trouver de nuit, vous passerez une superbe soirée dans ce refuge, où l'accueil de la gardienne est incroyable.

Attention à ne pas faire tarder la soirée, la journée du lendemain vous demandera beaucoup d'énergie et de temps pour avoir le bonheur de boire une bière et de déguster les fameux tourtons à la Chapelle en Valgaudemar!!!


Départ : Refuge de Font Turbat (tel : 04 76 30 29 23) que l'on atteint depuis la Chapelle en Valgaudemar, en passant le Col Turbat. Bonne journée (D+ 1500m), mais qui permet d'éviter une navette de voiture et de raccourcir la journée du lendemain.

Difficulté : PD+, longue course d'arête, complète qui nécessite d'être efficace dans la recherche d'itinéraire et dans la progression à corde tendue. Du refuge, 1395 m de dénivelé.

Conditions favorables : Tout l'été, mais le début de saison permet de profiter de belle condition d'enneigement favorisant l'accès à la brèche de l'Olan et la descente du glacier de l'Olan. Une météo stable est préférable, un orage à L'Olan, premier grand sommet, assez isolé à l'Ouest du massif, ne doit pas être très agréable!

Matériel : matériel pour les ascensions classiques, quelques sangles, 3/4 friends moyens peuvent être confortable et bien sur, crampons et piolets. Une corde de 50 m est suffisante.

Carte IGN : Les 2 Alpes, Olan/Muzelle 3336 ET.

Itinéraire : Du refuge, monter par un sentier jusqu'au lac des pissous (pas si évident, repérer la veille). Au dessus du lac, remonter les pentes ou éboulis à gauche, pour contourner le rognon sous la brèche de l'Olan. Revenir à droite en direction de la brêche, en suivant les nombreux cairns (voir itinéraire de ski sur la carte IGN). Peu avant la brêche, prendre pied sur des vires (versant S), qui permettent de traverser facilement vers la droite, jusqu'à une brêche carrée, caractéristique, sur l'éperon qui descend de la pointe 3115, que l'on franchit. On se retrouve alors dans le grand cirque, rayée par la diaclase que l'on suit en ascendance à droite, jusqu'à un petit névé. On passe au pied du névé et l'on grimpe encore en ascendance à droite, par un système de couloir/cheminée, entrecoupé de vires, jusqu'à une petite brèche au pied de la partie raide de l'arête. On rejoint alors la voie historique de Gaspard. Ici, votre sens de l'itinéraire sera à l'oeuvre. L'arête est en bon rocher et réserve de très beaux passages aériens. Il faudra , plus ou moins, suivre le fil de l'arête, plutôt sur la gauche (mais il n'y a pas de passage difficile) jusqu'au sommet.

Du sommet, descendre l'arête plein Est, et rejoindre une brèche par un petit rappel de 20m, ou une désescalade mal commode. De là, remonter sur le petit gendarme en face et suivre l'arête peu difficile, dans du bon rocher mais très impressionnante, jusqu'à la fameuse brêche Escarra, très bien marquée. S'engager à droite dans un couloir plein Sud, et le désescalader facilement, plutôt à main gauche, sur 200 m environ. On arrive ainsi sur une grande vire, marquée par des cairns, qui ramènent, par une grande traversée descendante à gauche (vers l'Est) au Glacier de l'Olan. De là, rejoindre tranquillement le sentier du pas de l'Olan qui ramène au refuge du même nom, puis à la voiture."

Autour de la Pilatte

Comme l'année dernière, je retrouve ma bande de belges pour perfectionner les techniques de l'alpinisme. 4 gaillards affutés et motivés pour réaliser de belles choses. Le refuge de la Pilatte nous offre un confortable camp de base.
Le premier objectif sera l'arete NE du gioberney, qu'ils réaliseront tout seul, tranquille, en autonomie. Je vois qu'il n'ont rien oublié de l'année dernière!
Le lendemain, le gros morceau est le Bans, sommet majeur de ce cirque. Malheureusement, après une approche rondement menée, le mauvais temps s'invite dans la partie et nous pousse à changer notre objectif. C'est aussi ça l'apprentissage de la montagne! La pointe de la Pilatte sera notre plan de replis mais cette belle arête sommitale suffira à nous redonner le sourire.
Merci les gars pour votre bonne humeur et à tout bientôt.







La Grande Ruine

Audrey "Frizz" et Erwan sont des copains. Pour son anniversaire, Audrey (qui découvre l'activité) m'a chargé de concocter à Erwan (qui est un passionné de montagne) un programme alpin de 3 jours en guise de cadeau!
Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais nous voilà parti direction le refuge Adèle Planchard au pied de la Grande Ruine. L'accueil des nouveaux gardiens est top et appréciable pour faire passer la longue montée de 1500m de dénivelé!
Le premier objectif est l'arete Sud de la Grande Ruine. Je n'ai jamais parcouru cet itinéraire mais nous sommes vraiment surpris par la qualité et la beauté de l'escalade et même du rocher! Une voie magnifique à recommander!
Le lendemain, direction la tour carrée de Roche Méane par la voie du pan incliné. Changement d'ambiance! Le rocher devient très moyen et les cotations "faciles" se révèlent bien ardue! Il faut vraiment l'habitude de ce terrain bien "oisanesque" pour ne pas exploser l'horaire! Mais l'ambiance est là c'est l'essentielle!
Bravo Audrey pour ces premières courses pas évidentes et Erwann pour ton bonheur d'etre là haut.











Autour de la Selle avec Guillaume

Guillaume est un vrai baroudeur, doté d'une grosse "caisse". Il voulait découvrir l'alpinisme et ses technique, pour pouvoir, un jour, les transférer à plus haute altitude!
Direction le refuge de la Selle, en traversant le pic de la Grave le premier jour. Devant l'aisance de mon compagnon, je lui propose le pilier Paquet au Rateau pour le lendemain! Pour quelqu'un qui n'a jamais grimpé, il randonne la longueur de 4 bien raide! Bravo à toi et à très vite...







dimanche 21 juillet 2013

Enchainement Face Nord du Râteau et Face Nord de la Meije... Dans la journée.

Le 26 Juin 2013,

Assis sur la terrasse du bar à la Grave, une des capitales de l'alpinisme dans les Ecrins, on ne voit qu'elles! ElleS, car ce n'est plus une, mais deux belles convoitées, ce sont, bien sûr, les faces nord du Rateau et de la Meije! Je ne sais pas si l'idée est venue de là, mais quand Mathieu Maynadier (mémé!), grand alpiniste et super compagnon de cordée, m'a parlé de ce projet, j'ai tout de suite était emballé! 

Le projet était donc de relier et de gravir, en une seule journée, la face nord du Rateau et la face nord de la Meije. Ne restait plus qu'à choisir les voies à gravir et trouver la période pour se lancer dans cette aventure. Avec nos emplois du temps un peu compliqués au début de la saison d'été, et la nécessité de trouver la montagne dans de belles conditions, nous décidons de nous bloquer la dernière semaine de juin pour tenter le coup. Fonctionner ainsi est toujours un peu hasardeux et le risque est de refuser du travail pour finalement avoir une semaine pourrie où l'on ne pourra rien faire! Mais la montagne est ainsi et il nous semble que le jeu en vaut vraiment la chandelle!

Auparavant, il nous faudra nous entrainer sérieusement et passer du temps en montagne pour encaisser l'effort demandé par ces 2 ascensions. C'est ce que nous feront ce printemps, alternant les courses en montagne (goulotte Boivin, "raie des fesses" et but au pic sans nom par exemple)  et les sorties escalade, rando à ski et VTT. 
Au delà de la préparation physique, il nous faut aussi organiser la stratégie et repérer les liaisons qui ne sont vraiment pas à négliger. Vendredi dernier, nous profitons d'une journée pour traverser le Râteau d'Ouest en Est. Nous montons vite au sommet Ouest mais la chaleur rend les conditions de la traversée très délicate et nous y passerons beaucoup plus de temps que prévu, loupant la benne du téléphérique et perdant dans l'affaire, un bonne dose de confiance et de motivation! 

Mais les faits sont là, la météo semble au beau fixe pour cette semaine et le refroidissement attendue est bien là! Il faut tenter le coup.
Le choix des courses est un autre paramètre à prendre en compte. Les conditions de neige de ce printemps nous poussent à choisir des voies à dominante mixte, les faces rocheuses étant trop enneigé. Les dernières infos des grimpeurs des équipes Slovène d'alpinisme, qui ont récemment grimpés ces faces, nous poussent à la prudence. Nous choisissons donc de grimper la goulotte Allera/Pelatan en face nord du Rateau (TD, 400m, malgré le fait de sortir au sommet Ouest et de se "retaper" toute la traversée du Rateau!) et de partir pour le Z (D+, 700m), en face nord de la Meije, avec une sortie au sommet.
Enfin, pour nous assurer un ravitaillement à la moitié du périple, c'est Guillaume Vallot (grand journaliste qui peinent à sortir de son Queyras!) et Marion qui nous rejoindrons au sommet des Enfetchores.

Mardi soir, nous prenons la dernière benne du téléphérique et nous passerons une superbe soirée dans le restaurant d'altitude, grâce à la gentillesse du patron qui nous ouvre ses portes.
Mercredi, départ 3 h, avec des doutes pleins la tête. La lune est avec nous et nous permet de bien voir. À 3H30, nous sommes à la brèche des Pan de Rideau. Nous descendons la pente et attaquons la goulotte. Les conditions sont excellentes, il fait grand beau, frais, mais il n'y a pas de vent. La face est un peu plus sèche dans le haut mais nous sortons à la brèche à 7h15. Nous attaquons la traversée du râteau. Les vieilles traces de vendredi ont bien regelés et nous permettent de progresser assez rapidement, mais qu'elle est longue cette arête. A 10h30, nous sommes au sommet Est et nous continuons par l'arête Nord Est pour rejoindre le haut des Enfecthores vers 11h30, où nous attendent Marion et Guillaume. Un super moment en leur compagnie, où nous nous ravitaillons avant de remonter au pied de la face nord de la Meije. 

Nous sommes à la rimaye du Z à 13h. Les conditions semblent excellentes, on aperçoit même des parties avec des traces comme des escaliers. La forme est toujours là, et nous remontons une grande partie à corde tendue pour déboucher à la brèche du glacier carrée 2h30 plus tard! On rejoint alors la voie normale et nous atteignons le sommet de la Meije à 16H30. Un grand moment vraiment particulier pour tout les 2! On savoure le sommet et cet enchainement qui s'est vraiment parfaitement déroulé. 
Il ne nous reste plus que la descente par la voie normale, pour rejoindre le refuge du promontoire où nous attendent Guillaume et Marion ainsi que Freddy et Nath, les 2 supers gardiens. Nous passeront avec eux, une superbe soirée bien arrosée pour fêter ce bel enchainement.
Merci encore à Guillaume et Marion, pour leur aide, à Freddy et Nath, pour leur accueil et leur gentillesse, et à Simond , pour le super matos!

Les 2 faces Nord 

Au ravitaillement






Sortie de la Allera Pelatan



Arete Nord Est du Rateau

Dans le Z

Sommet de la Meije


Au refuge. Content!






Pic sans Nom, goulotte "raie des fesses".

L'objectif de ma sortie précédente à ski était de repérer les conditions dans cette goulotte mythique. En redescendant, enthousiaste, je téléphonais directement à Clem, grand amateur de parcours givrés et bon alpiniste. Cette ligne fait partie de nos projets communs et au vu des conditions, ça vaut le coup de tenter notre chance!
Rendez vous pris pour le samedi 2 juillet à la maison. Apres un repas léger et une courte nuit, nous décollons de la maison à 2H45. Etrange vision que ces gens qui sortent de boite de nuit, dans la zone industrielle que nous traversons, alors que notre journée commence à peine!
Départ du pré de Mme Carles, à ski, à 3H30. Le temps est parfait, il fait frais, grand beau et pas un brin de vent. Après 3 h de marche, nous approchons du but. Une pause thé et casse croute et nous attaquons la premiere longueur, la plus difficile. Les conditions sont top, la glace est abondante et l'on peut correctement se protéger, ce qui est rare dans cet itinéraire. Se succèdent des longueurs très encaissées, avec pas mal de ressaut vertical. Magnifique, quel ambiance!!!
Clem se débrouille comme un champion, malgré les 1200 m de dénivelé d'approche dans les jambes! A 11H30, nous sommes au sommet de la goulotte, la moitié du chemin, mais définitivement heureux de cette ascension. Les rappels s'enchainent tout aussi rapidement et nous rejoignons nos affaire vers 13H30. Une descente à ski un peu "sport" mais rondement menée et nous pouvons enfin savourer la bière à Vallouise et cette course qui s'est parfaitement déroulée!!!
Merci à toi Clem et vraiment bravo! En route vers de nouveaux projets, je ne me fais plus aucun souci!


Le Clem... Heureux!