vendredi 20 juillet 2012

Traversée du Pic Gény

Le Lendemain, je retrouve Yves à la Bérarde pour cette course peu fréquenté mais vraiment magnifique.  Notre projet commun est la traversée de la Meije, dans les jours qui suivent, et cette course sera un peu notre préparation. Mais quel préparation...
Yves est un alpiniste chevronnée, doté d'une caisse physique hors normes, habitué au terrain délicat de la Chartreuse... C'est dire si l'alpinisme à ses cotés est un plaisir. Ca déroule, on galope sur les arêtes comme en descente, et on révise tous les horaire des topos!!!
Apres un départ sous la pluie, les nuages laissent place à un beau soleil et nous profitons de cette longue arête de 700m sur un caillou vraiment bon. Au sommet tout est dégagé et nous avalons rapidement la descente pour retrouver Brigitte qui nous attends tranquillement au refuge du Soreiller.
Quelle belle journée, merci à Yves et à très bientôt pour de nouvelles aventures non loin de là, sur la reine des sommets...

 
 
 

La Traversée de l'Olan...

Notre gros objectif de la semaine, c'est la traversée de l'Olan.
Cette montagne est un peu particulière pour moi,  j'y suis réellement attaché. Elle représente réellement l'alpinisme dans le massif des Ecrins. Sauvage, discrète, et aucune voie facile...
Je suis vraiment content que Thierry me fasse confiance pour ce projet. Nous partons du Désert en Valjouffrey pour rejoindre le refuge de Font Turbat, où, une fois encore, nous sommes accueillis comme des rois par Sophie et Louis (son fils). Une très belle soirée et le départ du refuge est d'autant plus difficile. Nous atteignons rapidement la vire de Celestin Bernard et progressons rapidement pour rejoindre l'arête nord très redressée. Une fois encore, dans ce terrain bien délicat, Thierry évolue rapidement et surement. Je sens qu'il a encore progressé. La partie finale est rapidement avalée et nous nous retrouvons, tout les deux, seul au sommet. Un super moment!
La descente par la voie Escarra demande encore de la concentration et nous rejoindrons le refuge de l'Olan, 10 heures seulement après être parti de Font Turbat.
Voila encore une belle semaine passée en Montagne avec Thierry. Merci encore pour tout et vivement la prochaine...




 



La Dibona avec Thierry

Depuis quelques années, c'est un rituel, nous nous retrouvons, Thierry et moi, pour une semaine de montagne avec des projets par centaine!
Thierry est vraiment quelqu'un avec qui j'aime passer des moments en montagne! Habitant Metz, il n'a pas l'occasion de les voir souvent et on ressent vraiment son bonheur d'être là haut. En plus de cela, il est habile dans le milieu montagne, il a une bonne expérience ce qui nous permet de réaliser de très beaux projets ensemble. Enfin, sa bonne humeur permanente et son sens de l'humour font qu'à la fin de la semaine, les zygomatiques sont aussi fatigués que les quadriceps!!!
Direction donc la Dibona, pour se remettre en forme et gouter au plaisir de l'escalade au soleil sur le beau granit du Soreiller.
Le premier jour, nous irons dans muriabelle, une très belle voie de Juju (Pascal Junique), aux pointes de Burlan. L'escalade est vraiment belle et le caillou est étonnant. à conseiller...
Le lendemain, gros projet, face sud de la Dibona! Par un mixte de plusieurs voies pour éviter le monde (madier, coup de bambou et visite obligatoire), nous grimpons cette face avec des passages d'escalade pas facile du tout. Pour quelqu'un qui ne grimpe pas souvent, Thierry m'impressionne par son aisance et par sa motivation à sortir les pas les plus retors. La longueur clef de Visite Obligatoire nous laissera un souvenir inoubliable!








Face Nord de la Meije : Directissime des Potes


La Directissime des Potes, Face Nord de la Meije.

Il est des projets qui résistent longtemps a nos envies et celui là en fait vraiment partie. Depuis plusieurs années, cette voie en face nord de la Meije hante mon esprit. Pourquoi, je ne sais pas, mais l'ambiance et la beauté de la face, la raideur de la ligne et les difficultés annoncées (ED+, 6b+, A2/7c, M5) n'y sont surement pas pour rien! En plus, grimper à la Meije est toujours un véritable bonheur.
Cette voie fut ouverte en 2005, en deux fois, d'abord en hiver puis en été par Cyrille Coppier, Jean-francois Etienne et Bernard Gravier. Les noms des protagonistes, tout les 3 des grands guides, sont nécessairement un gage de beauté et de difficulté! 
Cette fois ci, c'est avec Max Bonniot, un jeune et néanmoins très brillant alpiniste que nous programmons l'ascension.  Avec les conditions météo de ce printemps, nous décalons sans cesse le projet jusqu'à cette semaine où tout nous semble réunis pour se lancer dans l'aventure. Après quelques arrangements avec nos emplois du temps (!) pour nous libérer, nous voila parti pour la Grave et son fameux téléphérique, bien connu des amateurs de poudreuse. Pour nous, point de free ride mais une longue approche par les Enfetchores pour se retrouver au pied de la face vers 12h. Nous attaquons tranquillement par des longueurs de mixte puis de rocher, qui sans être difficile, demande vraiment de la concentration! Pas de doute nous sommes dans les Ecrins!!! 
Nous arrivons rapidement au pied du premier bastion qui propose des longueurs d'escalade soutenues et raides dans un rocher très correcte. Une petit erreur d'itinéraire nous fait perdre un peu de temps mais nous débarquons sans trop de soucis dans la branche de fin du Z, qui avec la chaleur, ressemble plus à un ruisseau qu'à une goulotte!!! Pas le temps de trainer, nous remontons rapidement pour buter contre le bastion sommitale qui nous fait envie depuis un moment. Pour l'instant, l'heure est à la recherche d'un bivouac pour passer la nuit et les premières impressions ne sont pas très encourageantes. Après un peu de recherche et une grande traversée à gauche, nous trouvons un petit bout de vire, ou plutôt 2 deux petits bout de vire qui nous permettrons, moyennant terrassement, de passer une nuit pas trop inconfortable. 
Le lendemain, le fort vent du Sud se fait de plus en plus sentir et nous pousse à ne pas trop traîner dans cette face, sous peine de passer un mauvais moment. Les premières longueurs du triangle sommitale quoiqu'humide et en rocher délicat, se passe sans trop de problème et nous amène sur la vire au pied de la longueur clef. "L'avant dernière longueur frise le mythe" peut-on lire sur le livre d'or du refuge et c'est vrai qu'elle nous laissera des souvenirs inoubliables! Avec le vent, le rocher humide et la compacité du rocher, nos velléités d'escalade libre sont vite abandonnées et il faudra un combat exceptionnel de Max pour sortir, sans artif, cette longueur vraiment dure et engagée. Une dernière section en 6a, pas facile, nous permet de déboucher sur l'arête non loin du "cheval rouge". Quel contraste, nous venons de passer 2 jours dans la voie la plus difficile de la Meije, et nous hallucinons quand même devant ce passage si impressionnant, grimpé par Gaspard en 1877!!!
Sommet à 12h, ça y est nous venons de réaliser la première répétition de cette voie qui restera véritablement pour nous une très belle et difficile aventure! La descente par la voie normale, malgré le vent très fort qui fait voler les cordes à l'horizontale, se passe sans trop de problème et nous arrivons au refuge en fin d'après midi, accueillie par Maelle, Nathalie et Freddy les super gardiens du refuge du promontoire. Une soirée très sympa, bien arrosée et c'est une descente sous la pluie et l'orage qui nous attends. Là, c'est sur, la Meije se "referme", nous avons eu de la chance pour le créneau météo et nous attendrons le retour du beau temps pour retourner là haut au plus vite...

Max au pied du mur



Le bivouac... sommaire...

La longueur clef. Exceptionnel!

Sommet... content.


lundi 2 juillet 2012

L'Olan


Après le Mont Blanc l'année dernière, sous la direction de mon grand pote Alex, nous voici de nouveau réunis Guy, Jean Marie, Fred et Laurent direction le fameux Olan. 
La voie Escarra est une course sérieuse et très longue, pour atteindre un des sommets majeurs des Ecrins.
C'est une première pour tout le monde et malgré les conditions difficiles dues aux fort vents, tout le monde arrive au sommet, non sans mal... Mention spécial pour Guy et Jean Marie qui ont été impressionnant et pour Fred et Laurent qui ont repoussé les limites de leur vertige!!! 
C'est dans ces moments que l'on prend conscience de la difficulté mais aussi de la beauté de cette activité, ou l'on vit ensemble des choses très fortes. Si tout le monde a envie de repartir, alors c'est que nous avons réussi à vous transmettre un peu de notre virus...

Merci à vous et à tout bientôt alors...




 


La reprise... Stage "autonomie" montagne de la terre.

Salut tout le monde,

Ca y est, après une trêve printanière à base de grimpe et de vacances en Sardaigne, me revoici en montagne pour mon plus grand bonheur.

C'est donc direction la capitale, Chamonix, que je passerai mon premier stage montagne de la terre avec Aude, Marc et Jean marc. L'objectif du stage était de réaliser des courses de neige et glace d'envergure mais les conditions météo et montagne nous forcerons à nous rabattre sur des belles courses d'arête plutôt rocheuse.
Apres un échauffement matinal dans l'arête sud de l'Index, nous montons au refuge Albert 1er pour passer notre première nuit en montagne. L'arête de la table, course sublime, à l'Aiguille du Tour est notre objectif et permet de rencontrer beaucoup de situations présentes en haute montagne. Approche glacière, couloir raide, passages mixtes et rocheux sur une grande arête, tout y passe. L'occasion de voir que tout le monde se débrouille bien dans ce terrain. C'est sous la première averse de pluie  que nous arrivons au chalet du tour, chaleureusement accueilli par Pierrick et Véro les super gardiens!
Le lendemain est une journée bien maussade. Malgré les prévisions pas très optimistes, nous partons vers le coté suisse du massif du Mont Blanc, direction la cabane d'Orny. Une petite éclaircie de fin d'après midi nous permet de faire quelques longueurs superbes au dessus du refuge et de se préparer à ce qui nous attends le lendemain, l'arête sud-ouest de l'aiguille d'Orny, 250 m de pur rocher, escaladé en grosse avec brio par tout le monde!
Une course d'arête, comment dire, intéressante, pour finir la journée et nous montons au refuge de Trient pour le dernier objectif du stage, le couloir Copt et la traversée des Aiguilles Dorées.
Malgré le vent qui souffle et le temps moyen au petit matin, nous décidons quand même de partir pour notre projet et, au fur et a mesure de l'approche, le soleil arrive, nous donnant raison sur notre décision.
Le couloir est rapidement avalé et nous débarquons sur l'arête, très impressionnante en début de saison avec toute cette neige. L'ambiance est incroyable, on se croirait presque en Patagonie!
Dans ce terrain rocheux et mixte, tout le monde s'en sort très bien et, encore une fois, la course est très bien menée par Aude, Marc et Jean Marc et nous nous retrouvons rapidement sur le glacier de Trient puis à Champex.
Merci à tout les 3 pour cette superbe semaine, et c'est vrai que là haut, le temps passe beaucoup plus vite...